La Mort dans le Bouddhisme

La Mort vue par le Bouddhisme

 

Dans le bouddhisme, l’étude et la compréhension de la mort sont inséparables de la vie, ceci est la base de tout apprentissage du Bouddhisme. Pour comprendre la valeur de la mort pour un bouddhiste, il faut commencer par déterminer ce qui est important dans sa vie.

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La vie pour le bouddhiste

Bouddha nous a appris que l’ensemble des biens matériaux que nous possédons et le plaisir que nous en retirons sont vains et inutiles. Ceci pour la simple raison que ces « biens » ne possèdent pas de valeur pour l’esprit, la seule partie importante de notre corps.

L’esprit est la seule partie de notre corps à demeurer après la mort. Lors de cet évènement appelé « mort », cet esprit qui a été le nôtre durant cette vie sera transféré à Bouddha afin de le purifier et pour qu’il puisse se réincarner. La réincarnation dépend des actes effectués lors de notre vie. Il s’agit du «Karma ».

Si nous avons passé notre vie à courir après des richesses dont nous n’avions pas besoin, nous hériterons d’un mauvais Karma et notre prochaine vie sera rythmée par la souffrance, l’égoïsme, la colère et la solitude. La richesse et le plaisir qui en découlent constituent les sources de la souffrance pour un homme parce qu’il n’en aura jamais assez. Même le plus riche des hommes continue à chercher à augmenter sa fortune. Il vit ainsi dans l’ignorance du bonheur et de la valeur de la mort. Ainsi, la mort pour un bouddhiste est perçue non comme une fatalité, mais une suite de la vie.

« L’homme qui s’attache à cueillir les plaisirs comme des fleurs est saisi par la mort qui l’emportera comme un torrent débordé emporte un village ».

La vie serait donc une préparation de ce moment que l’on appelle la mort. Si nous avons mené notre vie en suivant les préceptes de Bouddha, en étant pacifiques et bienveillants avec autrui, la mort devient pour nous une assurance de mener une vie pleine de bonheur après la réincarnation.

Mais la mort pour le bouddhiste est surtout le moment de l’éveil. S’il a mené sa vie en étant digne des enseignements de Bouddha, il sera libéré du cycle du Karma et il pourra être libéré des contraintes et de la souffrance de ce monde. La mort étant le miroir de la vie, le bouddhiste s’efforce ainsi de mener sa vie avec amour et compassion pour se libérer du Karma et atteindre l’éveil.

Aussi, la question de la mort ne peut être abordée qu’en prenant en compte la vie d’un bouddhiste afin de la comprendre. Bouddha nous a appris à nous détacher des liens de ce monde comme la richesse et le corps afin d’atteindre l’éveil lors de la mort. Le corps est en effet un lien qui nous rattache à ce monde et il est source de souffrance. Aussi, il ne faut pas s’y attacher, d’où le fait de renier les plaisirs du corps.

Lors de la mort, le bouddhiste cherche à mourir avec honneur, loin de la maladie ou des accidents pour ne pas hériter d’un mauvais Karma. La mort provoquée par une maladie ou un accident entraine la haine et la colère. Ces sentiments rendront ainsi notre karma mauvais. Ceci justifie le mode de vie du bouddhiste qui vit reclus de la société et qui fortifie son corps pour mourir dignement.

Aussi pour conclure, le paradis dans le Bouddhisme se manifeste par l’éveil ou le Nirvana. Quant à la notion d’enfer, elle correspond au mauvais Karma dans le Bouddhisme.

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